Clémentine Verdier
Calderon
de Pier Paolo Pasolini
mise en scène Louise Vignaud
d'après la traduction de Michèle Fabien
Scénographie : Robin Cooke / Guillemine Burin des Roziers
Costumes : Cindy Lombardi, assistée de Marion Keravell
Lumières : Luc Michel / Thibault Thelleire
Son : Lola Etieve
Production : Compagnie La Résolue
Avec le soutien de l'ENSATT
Avec : Jérôme Cochet puis Louka Petit-Taborelli, Pauline Coffre, Marief Guittier, Clément Morinière, Maxime Pambet puis Michael Pinelli, Thomas Rortais, Clémentine Verdier puis Nine de Montal, Charlotte Villalonga
Rôle : Doña Lupe
Création (1ère étape) : 15 octobre 2014 à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT)
Quelque part dans l’Espagne franquiste. 1967. Rosaura, jeune femme – ou grande enfant, – se réveille, par trois fois, dans trois réalités différentes, sans savoir, à chaque fois, d’où elle vient. Un théorème à triple entrée qui la bouscule et l’invite peu à peu à formuler l’endroit intime de ses convictions. La question du politique passe par celle de l’individu.
Calderón est un hymne au théâtre, car le théâtre est là pour nous questionner, nous déranger, nous inquiéter. Le monde actuel est pris dans une logique économique vertigineuse qui l’entraîne vers une destruction des valeurs humanistes, où le désir se confond avec une attitude consumériste. Ce monde que, déjà, Pasolini n’avait eu cesse de combattre. Et c’est par le théâtre, par sa mise en jeu, qu’il nous invite à le reconsidérer.
Calderón n’est pas une pièce dogmatique, dénonciatrice. C’est un cheminement. Une pensée en train de se faire. Chaque réveil, chaque monde que Rosaura traverse, est une possibilité d’être au monde. En refusant d’obéir et d’acquiescer, elle se crée sa propre expérience, la seule qui puisse lui permettre d’avoir une pensée libre. C’est son histoire qui nous est racontée. C’est ce désir fou, de vivre, de questionner, d’aimer, de penser, que Pasolini éveille en nous à travers elle.
Alors, dans ses pas, à nous maintenant, en prenant l’espace scénique dans son architecture brute, de mettre le théâtre à vif, pour le confronter à la difficulté de formuler une pensée, et pourtant à sa nécessité. Ce combat acharné de Rosaura, pour mettre des mots sur ce qu’elle ressent, douleur tranchante dans un corps à la sensualité affolée, ce sera le nôtre.
Dates :
- du 15 au 18 octobre 2014 à l'ENSATT
- du 1er au 3 octobre 2015 à l'ENSATT