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Don Quichotte

d'après Cervantès

mise en scène Christian Schiaretti

Scénographie Renaud de Fontainieu
Accessoires et adaptation scénique Fanny Gamet
Costumes Thibaut Welchlin
Lumières Julia Grand
Son Laurent Dureux
Coiffures et maquillage Claire Cohen

Production TNP — Villeurbanne

Avec : Clément Morinière, Jérôme Quintard, Juliette Rizoud, Damien Gouy, Olivier Borle, Clémentine Verdier, Julien Tiphaine, Yasmina Remil, Laurence Besson, Jeanne Brouaye, Antoine Besson, Julien Gauthier

Rôle : La Traductrice de Yourde

Création :  21 décembre 2010 au TNP

Le héros n’est pas un personnage. C’est un livre. Un livre qui parle.
De quoi parle-t-il ? Du pouvoir et de l’influence de la littérature sur nos vies, dites courantes.
Aujourd’hui cette alchimie, appelée Roman, se fait Théâtre. Un théâtre qui remet son pouvoir à la toute-puissance de l’évocation sonore. Le théâtre est, toujours et d’abord, quelqu’un qui parle à d’autres. A d’autres qui écoutent. Si Don Quichotte est un livre qui, depuis quatre cents ans, est lu, publié, traduit, illustré, commenté de par le monde : de l’Alaska au Japon, en passant par l’Afrique, l’Inde, les vastes steppes, les hauteurs les plus vertigineuses et les plus minuscules parcelles…, il est aussi vrai qu’il a donné naissance à une figure, plus précisément à un couple de protagonistes immédiatement reconnaissables et incroyablement vivants : un grand maigre et un petit gros. Ou, si l’on préfère, un homme qui se nourrit de littérature et un autre qui aime la bonne chair. Enfin et surtout, un qui veut incarner et rétablir seul les valeurs de la chevalerie, et un autre, pauvre et démuni, qui rêve de devenir gouverneur d’une île. Ces deux existences enchantées que sont Don Quichotte et Sancho Panza, surgiront ici du chœur d’un millier d’informations que la vivifiante activité théâtrale se plaira à mettre en relation, en dynamisme.

En faisant entendre les huit premiers chapitres d’une œuvre qui en compte cent vingt-quatre, nous sommes conviés à entrer dans la folie de Don Quichotte en nous abandonnant, nous aussi, à la toute-puissance de la littérature et des ondes sonores.

Extrait d’une interview de Christian Schiaretti, décembre 2010

Don Quichotte est un théâtre d’objets sonores. Le spectacle fonctionne sur une imposture, où l’on dit, le jour où les gens viennent, qu’on ne peut pas leur jouer le spectacle à cause d’un enregistrement radiophonique. Du coup, on leur propose d’assister à l’enregistrement du spectacle. Tout commence par des feuilletons enregistrés, avec un bruiteur et des comédiens qui viennent prêter leur voix. Mais l’enregistrement se dérégule parce qu’il y a deux fous au milieu : un sonorisateur qui se prend pour Don Quichotte et un témoin espagnol qui se prend pour Sancho Panza. C’est une variation un peu dans l’esprit de La Jeanne de Delteil avec, en prime, un imitateur universel qui est capable de prendre la voix de n’importe quel personnage. L’origine de la voix est toujours incertaine. Toutes les scènes apparaissent alors comme des fantasmes. On monte un théâtre d’objets sonores d’une grande complexité, mais qui a toujours une résolution très simple.

 

Dates :

- du 21 au 30 décembre 2010

- du 28 mars au 4 avril 2012 au TNP Villeurbanne

- du 27 décembre au 5 janvier 2013 au TNP Villeurbanne

Photos Christian Ganet

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