Clémentine Verdier

Théâtre de tréteau, pirouettes et outrances, costumes XVIIe siècle vaporeux, alexandrins savoureux et bien en bouche, dans cette création du Théâtre National Populaire tout rend témoignage du génie du patron du Théâtre. Molière écrivit ces cinq courtes comédies entre 1658 et 1661, au retour d’une longue tournée en province où il observa les mœurs populaires et bourgeoises. Satire sociale et peinture de caractères, plaidoyer pour l’indépendance des femmes, charge cocasse contre la pédanterie et la préciosité: on rit beaucoup. Les jeunes comédiens du TNP s’adonnent aux délires de la comédie en fins diseurs et le public, tout à sa joie, en redemande…

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Les premières farces de Molière ont été écrites pour des troupes. Ce sont leurs racines. Ils étaient neuf comédiens, comme nous. Ils faisaient tout, et évidemment, les conditions d’accueil et de tournée les faisaient travailler sur un théâtre de tréteau. Les décors n’existaient pas, il y avait juste des accessoires pour jouer, une table, une chaise et puis voilà.
Ces textes sont le fondement de l’œuvre de Molière qui a eu une vie de tournée pendant treize ans, parcourant la France entière. Durant cette période, il est avant tout acteur et auteur au sens où l’on pouvait l’être à l’époque, c’est-à-dire plagiaire: il s’inspire de canevas de farces. C’est là qu’il trouve les définitions de son théâtre futur.

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Parce qu’assister, dans un même mouvement, à ces sept comédies permet de prendre conscience de la récurrence de certains thèmes, d’entrer en intimité avec une écriture, d’en suivre l’évolution et de partager avec un groupe de comédiens des heures de complicités et d’échanges. Passer un après-midi et une soirée au théâtre c’est, à coup sûr, entreprendre un voyage immobile dans la comédie humaine et prendre le parti d’en rire.

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